Encore un article sur une pub d’Apple me direz-vous…, et bien oui.
Mais cette fois-ci pour mettre en lumière un tournant tout en délicatesse de la marque à la pomme dans sa manière de concevoir ses prises de paroles.
Quand l’on pense aux publicités d’Apple, on visualise le produit sublimé en majeur, sur fond blanc nacré et musique tendance. L’usage est démontré de telle manière qu’on est – en théorie – automatiquement convaincu de l’ergonomie et de la singularité des produits.
En parallèle, Apple présente ses produits comme une extension de la créativité de leurs utilisateurs.
Notamment avec la campagne « World Gallery iPhone 6 », sans doute l’une des meilleures depuis bien longtemps. Une démonstration « métal » de la performance de l’appareil photo de l’iPhone 6 en exposant les UGC des utilisateurs, ce qui fait que le message en est nullement intrusif.
Ou encore ce sublime spot de Noël qui nous prend par les sentiments en nous démontrant qu’un enfant introverti sur une tablette peut se révéler magnifiquement surprenant.
Mais plus récemment, Apple avance à pas de velours sur le terrain de l’humour, comme nous le montrent ces quelques exemples :
(On vous invite à vous arrêter à la 18e seconde précisément 
Maintenant, mélangez ces deux nouvelles approches, et ça nous donne ce superbe film réalisé en collaboration avec l’agence historique d’Apple, à savoir TBWA\Chiat Day.
Le film démarre sur une enfant filmant en 4K un oignon en train d’être découpé par sa mère.
Suite à cela, tout s’enchaine : tout d’abord le film est plébiscité par son frère, puis en passe de scène en scène de manière ultra-dynamique avec un prof de ciné en extase, des producteurs en quête du nouveau talent, ou encore avec Neil Patrick Harris en pleine remise de prix pour ce chef-d’œuvre enfantin.
Tout est fait pour nous faire décrocher un sourire d’attendrissement.
Là encore on retrouve cet humour récent d’Apple, sans jamais faire perdre à la marque sa hauteur, puisqu’ici le sujet principal est la création réalisée avec son iPhone.
Mais alors, pourquoi ce twist vers l’humour ? Hormis que cela en est plaisant, c’est tout de même un poil déstabilisant.
On peut cependant faire le lien avec ce qu’on lit de la marque dans la presse spécialisée, à savoir qu’Apple peine à relancer des innovations « wahou », alors qu’elle nous a habitués du contraire. Qu’un écran qui réagit à nos pressions de doigts est moins extraordinaire que des doubles capteurs photos ou encore qu’un écran incurvé. Et que cela s’en ressent dans les résultats financiers.
Ainsi, l’humour ferait office de « cache misère », tel un écran de fumée pour ne pas assumer qu’il n’y a rien à raconter de plus par rapport à la version précédente. En se focalisant sur l’usage, avec un traitement humoristique, cela permettrait ainsi à la marque de garder sa côte d’amour et de sympathie auprès d’un large public qui n’est « fidèle » que si le prix reste attractif et l’innovation facilement perceptible.
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